vendredi 9 octobre 2009

Mitterrand bis repetita

Exercice de communication puant et insupportable de Mitterrand hier soir sur TF1.
Son agent artistique a bien travaillé, tout était là pour émouvoir la ménagère : la tête penchée de côté, le ton suave, les mains nouées, la petite pensée pour sa pov' mère et ses enfants... Beurk. Tant de pathos sur des sujets aussi graves c'est écoeurant.
Car malgré tout son talent d'acteur de cinéma hollywodien, Mitterrand a aggravé son cas : en fin d'interview il condamne avec force le tourisme sexuel (qui "est une honte", dit-il), alors que deux minutes plus tôt il avait reconnu qu'il avait eu des relations sexuelles tarifées avec des garçons en Thaïlande. Mais attention - "les yeux dans les yeux Laurence Ferrari" - uniquement avec des garçons consentants !
Alors d'abord, "relations sexuelles tarifées" ça veut exactement dire "tourisme sexuel". Donc comment peut-il condamner un acte qu'il a pratiqué ? Comment peut-il dire qu'il n'a pas commis de crime, ni même de faute, si le tourisme sexuel est une honte ??
D'autre part, comment au 21è siècle, peut-on encore parler de "relations consenties" pour des actes de prostitution ? Surtout dans des pays pauvres, où les prostitués sont tout sauf consentants. L'argent des consommateurs en fait des esclaves, l'abus sexuel découle de l'abus de pouvoir. Et c'est un crime puni par le Code pénal.
Mitterrand ferait mieux d'aller faire carrière sous les projeteurs des caméras...