A Diego-Suarez on est au bout du monde, et aussi de la Grande Île. On peut y aller en avion: 1 heure, ou en 4x4: 30 heures.
A Diego-Suarez on dit Diego.
A Diego on y va sans enfant pour faire de la rando et de la plongée. Et puis on reste au bord de la piscine, on admire la deuxième plus grande baie du monde (après Rio) ou on se baigne dans la mer d'émeraude.
A Diego il n'y a qu'une seule rue : la rue Colbert (pourquoi donc Colbert ???) qui va de la mairie au port, en passant par l'Alliance Française et quelques hôtels chics.
A Diego on ne peut pas remonter la rue Colbert sans croiser quelqu'un qu'on connaît.
A Diego-Suarez on dit Diego.
A Diego on y va sans enfant pour faire de la rando et de la plongée. Et puis on reste au bord de la piscine, on admire la deuxième plus grande baie du monde (après Rio) ou on se baigne dans la mer d'émeraude.
A Diego il n'y a qu'une seule rue : la rue Colbert (pourquoi donc Colbert ???) qui va de la mairie au port, en passant par l'Alliance Française et quelques hôtels chics.
A Diego on ne peut pas remonter la rue Colbert sans croiser quelqu'un qu'on connaît.
A Diego tous les taxis sont des 4L jaunes.
A Diego on mange de la langouste, du crabe et des camarons. Comme à Fort-Dauphin. Comme à Mahajanga. C'est d'un banal.
A Diego le sport préféré des jeunes filles gasy c'est la pêche aux vazaha. En boite, dans les bars, sur la plage.
A Diego la Marine française a massacré quelques Malgaches qui s'insurgeaient contre la colonie. 20 000 morts ou 100 000 selon les sources. C'était le 29 mars 1947. On va commémorer les 60 ans de cette insurrection dans un mois.
A Diego on y retourne dans un mois pour le week-end prolongé du 29 mars. On va se faire discret...
A Diego il n'y a plus de marins ni de légionnaires français. Pourtant c'est la guerre. Pour capturer son vazaha. De préférence un riche et vieux.
A Diego on sort l'artillerie lourde quand arrive le porte-hélicoptère français la Jeanne d'Arc : mini-jupe, talons, maquillage. Les marins français sont toujours bien reçus quand ils font escale.
A Diego on mange de la langouste, du crabe et des camarons. Comme à Fort-Dauphin. Comme à Mahajanga. C'est d'un banal.
A Diego le sport préféré des jeunes filles gasy c'est la pêche aux vazaha. En boite, dans les bars, sur la plage.
A Diego la Marine française a massacré quelques Malgaches qui s'insurgeaient contre la colonie. 20 000 morts ou 100 000 selon les sources. C'était le 29 mars 1947. On va commémorer les 60 ans de cette insurrection dans un mois.
A Diego on y retourne dans un mois pour le week-end prolongé du 29 mars. On va se faire discret...
A Diego il n'y a plus de marins ni de légionnaires français. Pourtant c'est la guerre. Pour capturer son vazaha. De préférence un riche et vieux.
A Diego on sort l'artillerie lourde quand arrive le porte-hélicoptère français la Jeanne d'Arc : mini-jupe, talons, maquillage. Les marins français sont toujours bien reçus quand ils font escale.
A Diego on peut voir des épaves de sous-marins japonais dans le port. Hé oui, les Japonais ont voulu prendre Diego pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les sous-marins de poche ont été coulés par les Britanniques dans la baie. Pendant ce temps Madagascar était dirigé par le régime de Vichy.
A Diego le patron de notre hôtel nous certifie que la prostitution n'existe pas plus ici qu'ailleurs sur la Grande Île. Mais il n'a même pas remarqué le vieux vazaha en string rouge qui faisait des galipettes dans la piscine avec une jeune fille de 16 ou 17 ans, sous le regard outré des touristes de l'hôtel.
A Diego on lit "Rade terminus" de Nicolas Fargues (Folio - récit du directeur de l'Alliance française sur la ville et ses drôles d'habitants). Et on se met à parler en commençant ses phrases par "A Diego".