jeudi 20 mai 2010

Mada suite...

Depuis ce matin la situation s'est encore une fois dégradée à Madagascar : un groupe de militaires s'est retranché dans un camp et entend faire "un coup d'Etat". Des tirs ont été échangés avec l'armée régulière. Bilan pour le moment : 1 mort et 5 blessés.

Pour suivre la situation minute par minute, il existe un site malgache super réactif (très réactif aussi pour propager des fausses informations, mais bon... c'est le risque quand on veut aller trop vite et qu'on ne vérifie pas ses infos...) : http://www.sobika.com/

Sobika propose un "fil de news" minute par minute, pour suivre la crise. Voici un extrait :
Y a rien qui vous paraît bizarre dans tout ça ?

"- 17h12 : L'aéroport d'Ivato est bloqué.
- 17h10 : Le colonel Lylison, chef des FIS, a été bléssé au bras ce jour.
- 16h59 : Le général Ravalomanana prévoit d'entrer dans le camp du FIGN.
- 16h37 : Des éléments de la Fis ont renforcé ceux de l'Emmo-Reg en vue de donner l'assaut du camp du FIGN.
- 16h27 : La sécurité a été renforcée dans toute la Grande île.

- 16h20 Un atelier concernant les zébus baptisé "Raha ho ringana ny omby" s'est tenu à l'académie nationale à Tsimbazaza. Il en est ressorti qu'on ignore le nombre exact de têtes de zébus à Madagascar car beaucoup d'exploitants ne savent pas compter.
- 15h50 : Les tirs en provenance des Fign ont repris.
- 15h37 : D'après le colonel Ravalomanana les négociations ont échoué mais au vu de la gravité de la situation il appelle les gendarmes retranchés dans le camp à continuer à négocier.
- 15h26 : Suite aux échauffourées de ce matin, 5 personnes ont fait l'objet d'une arrestation."


Je ne sais pas ce que cet important "Colloque Zébus" de 16h20 fait au milieu des brèves sur la crise...
Est-ce qu'on sait combien il y a de têtes de présidents à Madagascar ? Nous aussi on a du mal à compter en ce moment...

Heureusement la journée se termine bien, les mutins ont été capturés et les tirs se sont arrêtés.
Ca aura quand même fait une belle frayeur aux écoliers de l'école française située juste à côté du camp des mutins : ils ont été évacués en urgence en cars vers le Lycée français dans un autre quartier.
Dans la panique générale, y a même une classe de Grande Section de Maternelle qui a été oubliée... La maitresse s'est retrouvée toute seule dans une école vide, au milieu du canardage ! Visiblement la directrice de l'école ne sait pas compter ses têtes d'écoliers...